COVID-19 ET SES IMPACTS SUR L’ENTREPRENEURIAT JEUNE EN AFRIQUE
Note de l’auteur: Cet article, loin d’être un produit fini, est certes en souffrance d’idées, d’expressions, de style, de formes, de fond et de contenu. Les imperfections et les insuffisances peuvent se révéler très notoires. Le rédacteur en tant que multiplicité inferieure et inachevée, sollicite l’apport des éminents lecteurs afin que ce document produit soit le carrefour de la force de vie, le point d’équilibre où pourront joindre à travers la mise en relation des idées, les diverses dimensions dont il est porteur.
NB : Monsieur
Mohamed Lamine KABA est auteur du livre intitulé ‘’Afrique et le Paradigme
de la Terreur’’ paru aux Editions Universitaires Européennes le 30 juin
2020.
Lien
du livre :
http://www.morebooks.shop/bookprice_offer_afa4c70e0a948de0bb966af3e03c79937adeae6e?locale=fr¤cy=EUR
v Introduction
Depuis
plus de 8 mois, le monde est frappé par la pandémie coronavirus (cf.
statistiques de mise à jour du 01 juillet 2020 des totaux
pour le monde entier 10 694 288 + 172 287 cas
confirmés, 5 480 394 cas de guérisons et 516 210
cas de décès), l’Afrique connait aujourd’hui 414 011 cas
confirmés dont 195 729 cas de guérisons et 10 260
cas de décès dans 54 pays. L’Afrique à l’image des autres continents n’était
pas préparée pour gérer efficacement une telle catastrophe sanitaire, notamment
le manque de vaccin contre le virus, la faible capacité d’accueil des patients
dans les lieux hospitaliers et la faiblesse des économies pour faire face à la pandémie.
Il est alors impérieux pour les hommes de lettres de décrire le renversement de
la superstructure mondiale et le bouleversement des économies nationales entrainé
par l’arrêt systématique des activités par la pandémie.
Aujourd’hui
05 Septembre 2020, l’Afrique compte plus de 1 293 048 cas confirmés dont 1 031 905
guéris et 31
082 cas de décès, plusieurs secteurs d’activités ou centres
d’intérêts sont lourdement impactés et une bonne partie de la population
confinée; malgré la propagation exponentielle du virus, certains lieux publics
et privés restent opérationnels et animés par le service minimum.
Face
à cette pandémie les Etats africains et plusieurs acteurs à travers les plans
de riposte sont intervenus dans plusieurs zones à travers des actions
citoyennes de sensibilisation, la distribution des kits de lavage des mains et
l’annonce des mesures d’urgence sanitaire.
Avec
tous ces efforts, un nombre important de personnes négligent par ignorance les
mesures préventives dites mesures barrières et d’autres ne maîtrisant pas les techniques
de lavage des mains. Nous remarquons que l’utilisation des masques et le
respect strict de la distanciation sociale font défaut.
C’est
pourquoi, en tant que sociologue de formation (médecin de la société) spécialisé
en sociologie des organisations et homme de lettres à la fois, j’interviens à
travers cet appel à soumission pour l'édition 2020
de la Conférence économique africaine, organisée conjointement par la Banque
africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l'Afrique (CEA)
et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et qui devrait
se tenir virtuellement du 8 au 10 décembre 2020 sur le thème intitulé : «L'Afrique au-delà du COVID-19:
accélérer vers un développement durable inclusif ». Une conférence qui retrace les grands
axes de pandémie à coronavirus en Afrique.
Cette
approche justifie les motivations réelles qui ont concouru à la rédaction de cet
article dans le cadre de l’édition 2020 de la
Conférence économique africaine. Et pour cause:
- La pandémie à coronavirus a renversé la
superstructure mondiale conduisant au chômage massif des populations
actives des nations ;
- La pandémie a bouleversé les économies nationales occasionnant une crise économique sévère, en Afrique notamment ;
I. COVID-19 et la politique de l’emploi jeune en Afrique
Ayant aiguillé le débat sur la question épineuse de l’emploi jeune, la pandémie à coronavirus continue d’installer le pessimisme dans les esprits et incite certains sceptiques à penser que le monde ne sera plus jamais comme avant.
Ainsi, pour mieux cerner les impacts de la COVID-19 sur l’entrepreneuriat jeune en Afrique, il conviendrait de s’interroger :
La
question de l’emploi jeune en Afrique se pose-t-elle aux Etats ou à d’autres
institutions et structures privées ou alors aux initiatives individuelles dans
ce contexte de COVID-19 ?
Poser
une telle question, c’est aborder, en toile de fond, la problématique de
l’emploi. C’est également accorder une extension au concept d’emploi en
l’élargissant à toute activité génératrice de revenu, permettant à un individu
ou à un groupe d’individus les possibilités de vivre de façon décente dans une
relative autonomie. D’où l’entrepreneuriat jeune.
Ainsi,
selon les régimes, l’Etat est largement pourvoyeur de l’emploi ou alors il joue
essentiellement le rôle de régulateur en accentuant ses efforts de gouvernance
à la création d’opportunités d’emploi dans les secteurs privés et informels.
Donc,
tout dépend de la nature du régime, de la capacité d’un Etat à mobiliser les
ressources (humaines, financières, matérielles...) pour créer ce que l’on est
convenu d’appeler les facteurs de développement, en d’autres termes, les
indicateurs macroéconomiques (PIB, PNB, services de la dette, balance de
payement…), grâce à une croissance soutenue.
De
même, la mondialisation et le contexte économique international exigent de
chaque Etat un partenariat susceptible de mettre en valeur les avantages
comparatifs assortis des axes de coopération et d’échange de produits et de
services
De
nos jours, il devient de plus en plus évident que l’Etat providence n’est plus
d’actualité parce qu’il ne peut être efficace dans un contexte international
qui fait la promotion du secteur privé tout en brisant les frontières entre les
Etats et même entre les continents.
Toutefois,
l’Etat doit être toujours là. Car, quoiqu’on dise, la constitution des
ensembles supranationaux n’a pas fini de supplanter les Etats, pris
individuellement, par ce que toujours directement tenus pour responsables du
sort de leurs citoyens respectifs.
C’est
pourquoi, la problématique de l’emploi se situe tout d’abord au niveau de la
politique élaborée et mise en œuvre par un Etat.
Bien
entendu, à certains niveaux, comme à celui de l’Union Européenne, la
problématique de l’emploi est posée à une échelle plus élevée qui relègue
l’Etat au second plan et fait de celui-ci l’acteur d’un système.
Encore
mieux, la question de l’emploi jeune, tout comme de l’emploi en général dépend
fortement du niveau de développement économique inclusif et durable d’un Etat.
En
effet, la forte dépendance économique d’un Etat freine l’élan des perspectives
économiques qui doivent ouvrir la voie aux opportunités d’emploi notamment au
niveau des jeunes à la recherche de leur premier emploi.
En
revanche, notons que ceci n’est pas un facteur exclusif qui expliquerait
l’incapacité d’un Etat à créer des opportunités d’emploi. La mauvaise
gouvernance, en terme clair, la
répartition injuste par le fait de la corruption de la part des gouvernants est
plus cruciale pour expliquer la problématique de l’emploi dans les pays en voie
de développement. Ces gouvernants sont peu soucieux de l’intérêt général et ne
sont pas soumis à de réelles pressions, ni de l’intérieur, ni de l’extérieur de
leurs Etats respectifs.
Pour
parer à cette situation, la lutte contre la corruption et la promotion de la
bonne gouvernance doit être menée conjointement sous la pression de la
communauté internationale et des organisations de la société civile. D’où
s'affirme la pertinence d’une réforme structurelle et institutionnelle afin
d’établir l’équilibre social dans une approche émaillée de justice sociale et
d’entrepreneuriat jeune dans ce contexte de COVID-19.
Dans
cet élan de la recherche du bien-être pour chacun et pour tous, la dynamique
des organisations de la société civile serait plus déterminante et pourrait
motiver davantage les pouvoirs publics à plus de pression et d’engagement des
partenaires au développement, surtout le système des nations unies.
Notons par-là que la pandémie à coronavirus a réduit considérablement la capacité de l’Etat guinéen à mobiliser les ressources pour créer ce que l’on est convenu d’appeler les facteurs de développement, en d’autres termes, les indicateurs macroéconomiques, grâce à une croissance soutenue.
II. Contexte sanitaire, social et économique de COVID-19
Selon
l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la baisse du temps de
travail au deuxième trimestre 2020 devrait être nettement pire que prévu. Les
estimations de l’OIT révèlent qu’à l’échelle mondiale, le premier mois de la
crise a abouti à une baisse des revenus des travailleurs informels de 60%. La
baisse attendue en Afrique est la plus forte, 81%. En effet, la croissance
africaine est fortement ralentie, particulièrement dans l’Union Economique
et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), zone dynamique de la région.
La demande extérieure est en berne, les chaînes d’approvisionnement sous
tension, et les productions nationales ralenties. En outre conséquences, la
lutte contre l’employabilité s’annonce longue et difficile. En Afrique de
l’Ouest où l’emploi informel représente 92,4% de l’emploi global, tous secteurs
confondus, l’impact de cette crise sanitaire sera encore plus fort à cause des
différentes mesures sanitaires prises par les gouvernements mettant à mal ce
secteur. On le sait, les crises ont un impact plus négatif sur les populations
les plus vulnérables et la COVID-19 ne sera pas une exception.
III.
En quoi la pandémie à coronavirus impacte l’entrepreneuriat jeune Afrique ?
Déjà confrontés au défi du
sous-emploi, les jeunes guinéens, et en particulier les jeunes femmes sont en
première ligne de cette crise sanitaire mondiale dont les répercussions
financières, économiques et sociales s’annoncent sans précédent.
Comment
les jeunes font-ils face ? Comment engager les jeunes dans la gestion de la
crise et dans la préparation de l’après? Bien qu’un soutien financier à court
terme soit nécessaire, les différents niveaux d’impact et une stratégie à long
terme devraient être pris en considération.
La
pandémie COVID-19 a eu un impact sur presque tous les aspects du paysage
économique et commercial de la Guinée et a redessiné les perspectives de
croissance à travers le pays. Chez les jeunes qui étaient en passe de trouver
un emploi, ceux-ci voient ce processus suspendu jusqu’à nouvel ordre et cela
souvent sans informations aucunes de leurs potentiels employeurs. Gérer cette
crise est la priorité dira-t-on. “Etant dans un processus de recrutement
déjà bien engagé et étant sur le point de conclure, cette crise contribue à
rallonger ma période d’inactivité. Mes chances de rentrer dans la vie
professionnelle sont reportées à je ne sais quand.” Ce que je constate
amèrement, en tant que jeune diplômé guinéen en quête d'une première expérience
professionnelle.
En
outre, ce sont encore les jeunes dans les entreprises qui, du fait de COVID-19,
sont susceptibles de perdre leur emploi en premier car jugés moins
expérimentés. Les stages ou contrats à durée déterminée ont de fortes chances
de ne pas être renouvelés.
Par
ailleurs, bon nombre de jeunes guinéens s’étant lancés dans l’aventure
entrepreneuriale auront également du mal à survivre à la crise et cela pour
plusieurs raisons telles que le manque d’organisation, d'expérience face à la
gestion de crise, mais aussi de
ressources financières. Il est nécessaire de créer des occasions pour les
jeunes, d’identifier des solutions aux problèmes communautaires liés à la COVID-19.
En
République de Guinée, plus de trois jeunes sur quatre travaillent dans le
secteur informel. Ils travaillent dans le secteur agricole par exemple, ou ont
des magasins sur des marchés. L’incitation à rester à la maison a de lourdes
conséquences sur les propriétaires de ces échoppes pour qui il est désormais
difficile de joindre les deux bouts.
Comment
expliquer le confinement lorsque le travail quotidien est le seul moyen de
subvenir à ses besoins et ceux de sa famille ? Il est important de mobiliser
les réseaux de jeunes pour informer, Coconcevoir et soutenir la réponse de COVID-19
via les réseaux sociaux, les associations des jeunes, et la communication
locale au sein des communautés.
La
décision des autorités du pays de fermer les marchés/magasins considérés non
essentiels, d’inciter les gens au télétravail, de considérablement réduire les
déplacements des populations, ainsi que l’instauration de couvre-feu et de
confinements partiels ou totaux a eu un effet démoralisant chez la population,
en particulier chez les jeunes/entrepreneurs.
En
plus d’affecter leur vie professionnelle, leur vie sociale est également mise à
rude épreuve car ceux-ci ne peuvent plus se rendre dans leurs lieux de
sociabilité habituels. Tout est momentanément à l’arrêt.
L’heure
est à la confusion et au stress pour la plupart, mais plus que jamais les
jeunes font preuve de résilience. Ils font face et réagissent au virus par
l’innovation à impact social.
En
effet, de nombreux jeunes travailleurs et entrepreneurs ont choisi de voir le
verre à moitié plein et de se positionner comme acteurs du changement, le
confinement ne freinant ni l’imagination ni la réflexion. Plusieurs
applications numériques créées et nombreux groupes, pages et hastags ouverts
sur les réseaux sociaux pour le partage d’informations et d’échange
d’expériences. Parmi leurs fonctionnalités, l’on retrouve entre autres, la
possibilité de s'auto-diagnostiquer au regard des symptômes que l'on présente,
de suivre l'évolution de la maladie à travers le pays et s'informer sur les précautions
à prendre pour se protéger. Ces applications permettent également aux
utilisateurs de demander une assistance par géolocalisation, offrent une
cartographie des zones infectées et identifient les points d’approvisionnement
en produits de première nécessité, les solutions d’e-learning ou de télétravail
disponibles. L’ensemble de ces dispositifs constituent une base de données
alimentée essentiellement par les jeunes entrepreneurs.
Le
secteur de la mode n’est pas resté en marge de ces efforts de lutte contre le
Coronavirus. Plusieurs jeunes tailleurs et couturiers dont l’activité a été
très ralentie ont su repositionner leur activité en se lançant dans la création
de masques devenus obligatoires dans les lieux publics à Conakry, en République
de Guinée mais aussi dans d’autres villes depuis le mois d’avril 2020. Ces
jeunes ont su trouver preneurs et varier leurs points de distribution :
sociétés, pharmacies, boulangeries, traiteurs, particuliers, ou même
associations qui les redistribuent aux plus démunis. C’est le cas de la marque
Guinéenne, Meugui qui a saisi cette opportunité pour s’adapter. “J’avais
anticipé la demande des masques parce que je savais qu’il y aurait un pic, tout
comme ce qui se passe actuellement. Notre activité de création de masques nous
permet de garder notre personnel et payer les charges fixes” affirme
Morciré SAVANE, fondateur de la marque.
Dans
la même veine est née la startup COVID-19 Youth Task Force Guinea, fruit de la
collaboration entre des entrepreneurs et artisans africains qui ont décidé de
fabriquer des masques en tissus aux normes définies par les autorités
sanitaires. Pour s’assurer de leur efficacité, en tant que fondateur de COVID-19
Youth Task Force Guinea j’explique moi-même (Mohamed Lamine KABA) en tant que
Directeur pays COVID-19 Youth Task Force, qu’un test a été mis au point: «
On actionne un briquet devant chaque masque, puis on souffle. Si la flamme ne
s’éteint pas, cela montre que l’air ne traverse pas le tissu. Le virus a dès
lors peu de chances de s’incruster dans le tissu ». J’ajoute que les
commandes de masques se font à travers un numéro WhatsApp mis à disposition et
pour limiter les contacts et les déplacements, ceux-ci sont livrés à domicile.
Un
autre bel exemple d’innovation est celui du concept de lave-mains automatique,
imaginé et concrétisé par les jeunes entrepreneurs guinéens. La particularité
de cet appareil est qu'il fonctionne avec l'énergie solaire, rendant son
utilisation totalement autonome et durable. Prochaine étape espérée par les
jeunes : des partenariats avec des institutions, du gouvernement et des
communes pour augmenter leur volume de production.
Les
services de livraison sont également très prisés en cette période. Morciré
SAVANE fondateur de l’entreprise Meugui, une marketplace qui connecte les
livreurs aux commerces locaux afin d’optimiser la livraison aux derniers
kilomètres dans le pays. Il explique que sa plateforme a dû faire preuve de
créativité et d’empathie et aussi rapidement s’adapter aux nouvelles donnes
qu’impose la crise: livraisons sans contacts avec le strict respect des gestes
barrières.
Ainsi,
masques, lave-mains, services de livraison à domicile, applications;
l’adaptation de certaines activités ou la création de nouveaux services, s’est
annoncée lucrative et contribue fortement à la survie de nombreuses entreprises
et à la santé de la communauté.
Les
pensées sont généralement pessimistes s’agissant de l’Afrique. Cependant le
potentiel est là. Face à ces réflexions, l’Afrique doit rester mobilisée. Elle
a besoin de solutions propres à son contexte et montre déjà sa capacité à se
réinventer. « Les africains doivent occuper le terrain et devenir des
acteurs de premier plan du développement du pays. Des parties prenantes comme
le secteur privé et les milieux académiques doivent s’impliquer davantage pour
le développement durable».
En
cela, les jeunes constituent un véritable atout pour l’Afrique et doivent être
mis à contribution de façon significative dans le développement d’interventions
sanitaires, économiques et sociales en réponse à la COVID-19. Par ailleurs, Le
secteur privé a un rôle primordial à jouer dans cette guerre sanitaire contre
la COVID-19. C’est le moment d’accompagner ces jeunes dans le renforcement de
leurs capacités. A ce sujet, beaucoup de formations, ou d’outils en tout genre
sont mis en ligne et offerts gratuitement. Il faut également les aider à être
autonomes, à innover et à apporter des solutions au monde dans lequel ils
souhaitent vivre. Cela peut se faire par la mise en place par exemple de partenariats
solides avec les start-ups afin de maximiser l’impact des solutions innovantes
naissantes.
«
Le secteur privé a un rôle majeur à jouer, car nous pouvons très rapidement
nous mobiliser pour mettre nos actifs et notre expertise en service ».
La
reprise va être lente, très lente. L’avenir s’annonce difficile mais la sortie
de la crise se fera ensemble. Beaucoup d'initiatives positives émergent, il est
plus que jamais nécessaire de collaborer et de se coordonner afin de venir à
bout de cette pandémie. Il existe de nombreuses opportunités afin de mettre à
profit cette période difficile pour innover, renforcer ses capacités, se
préparer et se préparer à rebondir après la fin de la pandémie. De nombreuses
initiatives positives émergent, il est plus que jamais nécessaire de collaborer
et de se coordonner. Le monde d'après sera très différent et notre travail
collectif maintenant, ensemble, peut aider à le façonner pour de bon.
v Recommandations
Pour
la relève de l’Afrique, nous suggérons :
-
la lutte contre la corruption et
la promotion de la bonne gouvernance doit être menée conjointement sous la
pression de la communauté internationale et des organisations de la société
civile ;
-
la réforme structurelle et
institutionnelle afin d’établir l’équilibre social dans une approche émaillée
de justice sociale et d’entrepreneuriat jeune dans ce contexte de COVID-19 ;
- la dynamique des organisations de la société civile serait plus déterminante et pourrait motiver davantage les pouvoirs publics à plus de pression et d’engagement des partenaires au développement, surtout le système des nations unies.
v Conclusion
En
cette période du 21ème siècle, les mots « entrepreneuriat »
et « leadership » sont des mots à usage commun qui courent sur
la quasi-totalité des lèvres en Guinée, notamment les jeunes. Les personnes de
toutes catégories ou de toutes les tranches d’âge font usage de ces deux
concepts alors que rare sont ceux qui les maîtrisent fondamentalement.
Cependant, le concept entrepreneuriat est multidimensionnel puisqu’autant de
domaines (secteurs d’activités et centres d’intérêts) de la vie autant de types
d’entrepreneuriat.
Ainsi,
l’entrepreneuriat jeune qui est un concept motivé par le chômage massif de la
population active des sociétés humaines est lourdement impacté par la COVID-19
en Afrique. Il faut alors infléchir la courbe du chômage dans le continent pour
atténuer le soulèvement des gouvernés contre les gouvernants. Cependant, les
moyens des Etats africains sont assez maigres pour permettre d’absorber la
population active par la création des emplois pour tous. La bonne alternative
serait alors d’offrir des opportunités d’affaires à tout le monde. D’où nécessité
de promouvoir de l’entrepreneuriat jeune.
Dans
ce contexte de COVID-19, notons que ce n’est pas seulement la fabrication qui
est automatisée, mais aussi les services tels que les centres d’appel et les
processus administratifs qui peuvent maintenant être réalisés à moindre coût
par des ordinateurs dans le sous-sol d’un siège social plutôt que par des
personnes situées dans des endroits éloignés. Cela pose de profondes questions
sur l’avenir du travail partout dans le monde. Il s’agit d’un défi particulier
pour les pays à faible revenu qui comptent une population jeune à la recherche
d’emplois. Rien qu’en République des millions de nouveaux travailleurs
devraient entrer sur le marché du travail au cours des dix prochaines années.
Leurs perspectives n’étaient pas claires avant même que la pandémie ne frappe.
Aujourd’hui, elles sont encore plus précaires.
C’est
cette grande inquiétude qui pousse certains à affirmer que « le monde
ne serait plus jamais comme avant ». Le futur serait le meilleur juge
de ce paradigme.
Veuillez cliquez ici pour lire l'Ouvrage "Afrique et le Paradigme de la Terreur" de Mohamed Lamine KABA

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Mohamed Lamine KABA Sociologue de formation spécialisé en organisations.
Etudiant-Chercheur Associé. Leader, dynamique et activiste.
Coordinateur National de Youth Action Hub Guinea.
Je suis à votre entière disposition pour toutes suggestions et amendements relatifs à la qualité de mes articles,mes Atlas,mes rapports d'études et recherches scientifiques, mes romans et autres livres de n'importe quelle nature que ce soit.
Alors, à présent, que puisse-je faire pour vous ?