LES INDÉPENDANCES EN AFRIQUE : UN ESPOIR RATÉ DES PEUPLES AFRICAINS

C’est avec un sentiment de tristesse mais aussi de révolte que le Sociologue Guinéen Mohamed Lamine KABA , en prélude du 7 Août a écrit cet article pour dire non à cette escroquerie intellectuelle et à cet énième manque de respect  dont la Côte d'Ivoire en particulier et les pays africains de manière générale sont victimes.

Il était question pour nous de rappeler à toute cette jeunesse Ivoirienne et africaine que les attributs d'indépendance et de souveraineté comme la politique économique et monétaire, l'armée, la politique étrangère et la défense strategique de nos États se trouvent toujours entre les mains de la France.

À cet effet, devons-nous parler de fête d'indépendance demain 7 Août ou de fête de dépendance lorsque les matières premières strategiques de la Côte d'Ivoire en particulier et de toute l'Afrique en général ne profitent pas au peuple africain mais plutôt à l'occident ?

Pouvons-nous parler de souveraineté lorsque L'Afrique est considéré comme le réservoir et la poubelle de toute l'humanité?

Pouvons-nous parler d'indépendance quand la France viole la constitution de nos Etats?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque l'armée française bombarde les symboles de nos États ( Palais présidentiel, résidence du chef de l'État) comme cela s'est fait en Côte d'Ivoire.

Pouvons-nous prononcer le mot indépendance lorsqu'on a pas d'armée forte ?

Pouvons-nous fêter une indépendance quand on a l'obligation d'informer la France avant de réagir face à toutes agressions extérieures ?

Pouvons-nous parler d'indépendance quand l'Afrique est incapable de financer un centre  de recherche et d'application sur les systèmes de défense militaire ?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque notre éducation est financée par l'UNESCO?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque nous utilisons encore au XXIe siècle une monnaie coloniale?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque le Fonds Monetaire Internationale, La Banque Mondiale, L'UE, etc... ne cessent de prêter de l'argent à nos États ?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque les "experts occidentaux et américains" envahissent les couloirs de nos institutions ?

Pouvons-nous parler d'indépendance lorsque les secteurs de souveraineté comme la production d'eau potable et la fourniture d'électricité appartiennent à une puissance étrangère ?

Devons-nous parler de souveraineté lorsque "nos ports autonomes" appartiennent à Bolloré?

Devons-nous parler de souveraineté lorsque dans son mémoire, le célèbre monsieur afrique de l'Elysée Jacques focart affirme que c'est la France qui fait et défait les chefs d'États africains.
Nous risquerons de nous éterniser sur ces questionnements liés à la souveraineté de nos États car en réalité l'Afrique francophone et L'Afrique toute entière ne s'est pas encore débarrassée de ses envahisseurs devenus trop encombrants.
Pour terminer, Mohamed Lamine KABA a appelé toute la jeunesse Ivoirienne et africaine a beaucoup plus de lucidité et de vigilance dans le choix de nos dirigeants.
Les africains doivent avoir un projet politique, économique et social commun.
les Africains doivent prendre en main leur destin, avoir une armée continentale, avoir un certain nombre d'institutions que proposait le Pr Kwame N'krumah en 1963 à Addis-Abeba.
Et que nos chefs d'États comprennent que le véritable développement économique et social africain ne saurait se faire sans sécurité territoriale et sans
intégration africaine qui demeurent une exigence géostratégique majeure.